Comme chaque année, l'assureur Hiscox a interrogé des entrepreneurs de six pays pour dresser le bilan de l'année. 2017 aura ainsi été une année faste pour les petites entreprises comme les grands groupes, nourrissant l'optimisme de leurs dirigeants.

2017, année des pépettes ! L'année dernière a été plutôt satisfaisante pour les entrepreneurs, si l'on en croit l'étude annuelle de l'assureur Hiscox. Deux tiers des quelque 4000 répondants dans six pays (États-Unis, Royaume-Uni, France, Espagne, Allemagne et Pays-Bas) ont ainsi vu leur chiffre d'affaires augmenter et 64% leurs bénéfices progresser. Une bonne santé financière qui devrait se poursuivre, 71% des entreprises ayant élargi leur base client et 64% des entrepreneurs déclarant que leur carnet de commandes est plus rempli qu'en 2016.

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De quoi leur permettre d'envisager l'avenir avec un peu plus de sérénité, 64% d'entre eux se montrant confiants pour l'avenir (contre 61% l'année dernière). Les Français ont connu une année particulièrement enthousiasmante, qui a dopé de 15 points le taux d'optimisme, un record ! De quoi leur permettre de quitter leur légendaire dernière place du classement en la matière, les Britanniques se montrant tout simplement désespérés par la perspective du Brexit (55% d'optimistes contre 56% pour les entrepreneurs français).

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Un temps de travail plus réduit... mais plus efficace ?

Si la situation financière de leur entreprise semble être au beau fixe, les entrepreneurs français se sont en revanche montrés particulièrement insatisfaits de leur situation financière personnelle. Seulement un quart estime que celle-ci s'est améliorée en 2017 par rapport à l'année précédente, tandis que 30% jugent au contraire qu'elle s'est détériorée. De quoi placer la France en dernière place du classement sur ce critère. Et les femmes ont été particulièrement touchées : 34% des dirigeantes d'entreprise ont vu leur situation se détériorer, contre seulement 29% de leurs homologues masculins. A contrario, 28% des dirigeants masculins ont une meilleure situation financière, contre 18% de femmes entrepreneures... La parité n'est donc pas encore de mise.

Autre grande tendance de l'année 2017 et c'est plutôt une surprise : les entrepreneurs travaillent... moins ! En moyenne, les dirigeants ont cravaché un peu moins de 41 heures par semaine, contre 42 heures en 2016. Et ce sont les plus jeunes qui ont manifestement levé le pied : les moins de 30 ans ont déclaré travailler à peine plus de 35 heures, contre 41 heures l'année passée ! Auraient-ils trouvé la solution pour travailler moins mais mieux ? La réponse est peut-être à trouver du côté du mentorat, qui a séduit près d'un entrepreneur sur trois en 2017, et plus d'un sur deux chez les moins de 30 ans. Réseaux ou clubs ont permis à leurs membres de mieux structurer leur feuille de route, de se concentrer sur leurs priorités et de répondre efficacement aux défis pour leur entreprise.

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