En 2015, Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru lançaient Agricool avec un objectif ambitieux : nourrir la planète avec des fruits et des légumes qui ont du goût, cultivés sans pesticides et produits localement ". Leurs fraises, cultivées à la verticale, sans pesticides, dans des containers tempérés, et surtout en plein Paris, intriguent et attirent rapidement les investisseurs. D'un tour de " quelques centaines de milliers d’euros " bouclé auprès de The Family et Kima Ventures à sa création, la jeune pousse fait entrer, un an plus tard, Daphni, Henri Seydoux (Parrot) et Jean-Daniel Guyot, fondateur de Trainline, à son capital en 2016, au cours d'une levée de 4 millions d'euros. En 2017, c'est un troisième tour de 8 millions d'euros qui permettra à Jacques-Antoine Granjon et Thibaud Elzière d'entrer au capital d'Agricool.

12 millions d'euros en trois ans, qui auront permis à la startup composée de 60 personnes d'accélérer sa R&D, de multiplier par 50 le rendement, diviser par deux le prix de ses containers, mais aussi de tester plusieurs formes de distribution, de la livraison à la vente au container, en passant par la commercialisation en magasin, afin de trouver le modèle qui lui correspond le mieux. Rien que ça.

Mais la jeune pousse l'annonçait l'an dernier : une nouvelle augmentation de capital serait nécessaire pour industrialiser son projet. C'est désormais chose faite. Elle annonce aujourd'hui avoir bouclé un nouveau tour de table de 25 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques, d'une part, mais aussi de Danone Manifesto Ventures, bpifrance Large Venture, Antoine Arnault via Marbeuf Capital et Solomon Hykes.

L'opération, révélée ce matin dans Les Échos, devrait permettre à Agricool de déployer de nouveaux containers en région parisienne en 2019, puis de multiplier sa production par 100 en France et à Dubai (où elle est installée depuis quelques mois) d'ici 2021. Une ambition que la startup prévoit d'accompagner par le recrutement de près de 200 nouveaux talents dans les trois prochaines années.