Bonne nouvelle : l’investissement late stage a bonne mine en Europe, selon l’étude “Blooming late” menée par la licorne Stripe et le site d’information Tech.eu. En trois ans, le nombre total de méga-levées (plus de 100 millions d’euros) des scaleups européennes a quadruplé. Sur les trois premiers semestres 2019, 12 milliards d’euros ont été récoltés lors de ces méga-levées contre 3 milliards en 2016.
Depuis le début de l’année, 52 méga-levées ont déjà eu lieu sur le Vieux continent, soit plus que 2017 et 2018 réunies : Deliveroo, N26, Klarna, ou encore chez les Français ManoMano, Meero et Doctolib. Le tour de table moyen reste stable, autour de 150 millions d’euros. Les investisseurs, eux, diversifient leur portfolio : seules 18 entreprises ont fait plusieurs méga-levées entre 2015 et 2019. On retrouve là aussi Deliveroo, N26, mais aussi Delivery Hero, Auto1 ou encore OakNorth.
Les secteurs de la fintech et du logiciel sont les plus prisés, selon l’étude Stripe – Tech.eu. Le premier compte 34 tours de table de plus de 100 millions d’euros en quatre ans, avec une nette accélération en 2019. Les startups SaaS sont elles passés de deux levées de fond late stage en 2018 à 11 en 2019.
Aucun fonds français dans le top 10 des investisseurs européens en volume
Le Royaume-Uni et l’Allemagne se posent comme champions incontournables des scale ups européennes, avec plus de 15,3 milliards d’euros investis dans des méga-levées depuis 2015. A eux deux, ils englobent davantage d’investissements que tous les autres pays réunis (14,7 milliards d’euros).
Ce sont aussi eux les plus prompts à ouvrir leur portefeuille. En Europe, le Royaume-Uni règne en maître. Entre 2015 et le 3e trimestre 2019, 30 fonds britanniques ont participé à des tours de financement late stage, contre 20 en France en 17 en Allemagne. Un classement à nuancer toutefois : aucun fonds français n’est dans le top 10 des investisseurs en Europe en volume.