Sortie en 2016 du studio d’eFounders, Spendesk nous a habitués à sa levée de fonds annuelle. Malgré le Covid-19, la startup spécialisée dans la décentralisation des paiements, des factures et des notes de frais, ne fait pas exception. Un peu plus d’un an après le closing de sa série B à 38 millions de dollars, elle annonce son prolongement de 18 millions de dollars menant ainsi son financement total à 68,5 millions de dollars. Sa dernière opération en date, menée par le fonds américain Eight Roads Ventures, qui a déjà pris des participations dans Alibaba, Made.com, Tediber ou encore Treatwell, vise à financer son renforcement à l’étranger, notamment à Londres, Berlin et San Francisco. Spendesk profite de l’occasion pour annoncer la nomination de Joseph Smith (ex-Dixa, Qubit et Hootsuite) comme CRO.
Une nouvelle levée pour rebondir après le Covid-19
Malgré le confinement, Spendesk semble avoir tenu le choc et même réussi à poursuivre sa croissance. Si l’entreprise n’a pas « connu la même explosion que Zoom”, elle a quand même trouvé son utilité pendant la crise, résume Rodolphe Ardant, co-fondateur et CEO. « Nous nous sommes rendus compte que notre solution répondait à un besoin de décentralisation et de numérisation des services financiers qui a été accéléré par la pandémie” , poursuit l’entrepreneur. Résultat : les revenus concernant ses abonnements ont doublé par rapport à l’année dernière annonce le dirigeant sans donner de chiffre pour autant. L’entreprise est d’ailleurs passée de 100 personnes en septembre 2019 à 220 aujourd’hui et mise sur 300 employé·e·s d’ici à juin 2021.
Persuadée de son développement et de sa croissance à venir, la startup a choisi de renforcer sa solidité financière. « Ce financement n’était initialement pas prévu mais le Covid et le confinement nous ont poussé à réfléchir à notre développement post-crise » , confie le CEO de l’entreprise. Mais pour éviter de perdre trop de temps à mener un nouveau tour de table, les fondateurs (Rodolphe Ardant, Jordane Guily et Guilhem Bellion) ont préféré se tourner vers le fonds Eight Roads qu’ils connaissent bien. « Il possède une expertise internationale et s’adresse vraiment aux entreprises qui veulent changer d’échelle et ils ont cette double casquette fintech et B2B Saas. Ils connaissent très bien les enjeux de crédit et possèdent les bonnes relations pour nous permettre d’accélérer notre déploiement à l’international” , développe Rodolphe Ardant.
L’international, une ambition depuis toujours
Si le premier marché de Spendesk reste la France, la startup « s’est toujours développée dans une optique internationale” , précise le CEO. Sa levée de fonds en série B de 38 millions de dollars, lui a d’ailleurs permis d’ouvrir trois nouveaux bureaux à Londres, Berlin et San Francisco. Si elle lorgnait également sur l’Espagne, elle a néanmoins fait le choix de limiter ses ambitions pour le moment, préférant renforcer son positionnement sur ces quatre marchés nationaux. « Pendant les 12 prochains mois, nous consacrerons 80% de notre activité à renforcer notre positionnement sur ces principaux”. Le terrain de jeu est déjà appétissant « puisqu’il comprend un terreau de 80 000 entreprises comprises entre 15 et 250 collaborateurs” . À titre de comparaison, la startup en possède actuellement 2500 comme clientes.