Actus par Maddyness avec AFP
25 mars 2021
25 mars 2021
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
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3 salons Tech français imaginent rouvrir leurs portes avant l'été

Fermés, poussés à se reconvertir au format numérique pour la grande majorité d'entre eux, trois salons français dédiés à la tech - VivaTech, Laval Virtual et le FIC de Lille - espèrent enfin rouvrir leurs portes au public avant l'été. Ils détaillent leurs stratégies.
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Depuis le premier confinement, les grands salons et événements professionnels ont dû se résigner à annuler leur organisation ou miser sur une version digitale. Malgré certaines tentatives comme celle du salon Cosmestics 360, la rencontre en présentiel présente de multiples atouts : c'est souvent l’occasion de boucler des contrats, de prendre langue avec des investisseurs et d'échanger des cartes de visite – des contacts non transposables virtuellement comme le soulignait l'AFP à l'été dernier. Les organisateurs de salon, comme les responsables de festival, cherchent à tout prix à reprendre leurs activités. Trois salons de la tech françaises font le pari de repartir en présentiel avant la pause estivale, avec une forte dimension virtuelle.

Le FIC de Lille expérimente l'événement hybride

Le FIC de Lille, la grand-messe française annuelle de la cybersécurité, doit avoir lieu les 8-9-10 juin à Lille, 18 mois après sa dernière édition en janvier 2020, qui avait attiré 12.500 participants. "Nous avons une date de repli début septembre. Nous avons jusqu'à la fin avril pour décider de maintenir en juin ou de reporter à septembre" , explique Guillaume Tissier, le directeur général de la société CEIS qui organise le salon.  La surface d'exposition sera globalement la même que pour la dernière édition, soit 20 000 mètres carrés. Mais il faudra montrer un test PCR négatif de moins de 48 heures pour pouvoir y accéder.

Le FIC physique sera doublé d'un FIC virtuel, construit dans un monde virtuel proposé par la société parisienne Manzalab, et auquel les internautes pourront accéder  sous forme d'avatar. Le salon a prévu quatre périodes d'ouverture de ce monde virtuel, d'une durée de 2 heures 30, pour éviter d'imposer aux exposants une double présence permanente physique et virtuelle. "C'est plus expérimental, on ne sait pas encore si c'est un modèle qui tient ou pas" , admet Guillaume Tissier.

VivaTech refuse l'idée d'un avatar circulant dans un salon virtuel

Annulé en 2020, le salon Vivatech reviendra du 16 au 19 juin au parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris, deux ans après sa dernière édition qui avait attiré 124.000 visiteurs. En raison des contraintes sanitaires, le format sera réduit, avec une surface d'exposition pour l'instant prévue à  25 000 mètres carrés contre 56 000 mètres carrés en 2019, selon Julie Ranty, la directrice générale du
salon.

Les conférences des grandes personnalités de la tech seront organisées comme des émissions de télévision adaptés à un public à distance. Les startups exposantes pourront communiquer directement avec leurs visiteurs numériques, permettant à Vivatech de garder au maximum sa fonction cruciale de réseautage professionnel. La 3D, la réalité augmentée seront utilisées pour rendre plus attractive la partie  "innovation" du salon, mais Vivatech a exclu la création d'un véritable monde virtuel ou les visiteurs se promènent sous forme d'avatar. "Cela complexifie les parcours, et ce n'est pas dans les attentes de nos exposants" , tranche Julie Ranty.

Laval Virtual proposera un double programme "présentiel" et "virtuel"

Laval Virtual, le salon de la réalité virtuelle et augmentée qui est un des grands rendez-vous du secteur en Europe, doit se tenir de son côté 7 au 9 juillet à Laval, plus de deux ans après sa dernière édition physique. Surfant sur l'expérience acquise pendant période dans l'organisation de salons, séminaires et conférences virtuelles, Laval Virtual offrira aussi en parallèle une version entièrement numérique, accessible sous forme d'avatar.

"Il y aura des programmations différentes entre le salon physique et le salon virtuel" ,  explique Laurent Chrétien, son directeur général. "Il y a des conférences qui n'auront lieu que dans le virtuel, et des exposants qui ne seront que dans le virtuel" , indique-t-il.

Pour Laurent Chrétien, les mondes virtuels ont prouvé qu'ils facilitaient le réseautage et la faculté à recréer des rencontres imprévues, comme dans un vrai salon en présentiel. "Mais ce qui est compliqué, c'est le produit" , admet-il. Pour l'instant, les méthodes qui permettent de montrer un produit dans un monde virtuel sont rudimentaires, reposant essentiellement sur la photo et la vidéo. "Saisir un objet, le voir en 3D" sous tous les angles, "ça reste possible mais pour 20 personnes au maximum", dans des formules qui ne sont pas adaptées à des évènements de masse, explique-t-il.