6 avril 2021
6 avril 2021
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
11304

Ring Capital se lance dans le financement de startups et d’associations à impact

Après le financement de PME et d’ETI en croissance, Ring Capital a décidé de s’octroyer deux nouvelles missions : financer les startups et les associations à impact.
Temps de lecture : 3 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Crédit : Ring Capital

Après Marie Ekeland et son fonds 2050 et le nouveau véhicule du fonds de Founders Future, c’est au tour de Ring Capital d'annoncer se lancer dans les investissements à impact. Concentré sur les PME et ETI en croissance réalisant un chiffre d’affaires de plus de cinq millions, dont la rentabilité a été prouvée et dotée d’une capacité à se projeter à l’international, le fonds élargit son spectre d'investissement grâce à son nouveau véhicule, Ring Mission.

35 millions d'euros en poche

Un premier closing de 35 millions d’euros vient d’être réalisé auprès "d’investisseurs proches comme BNP Paribas, Bpifrance, Tikehau Capital, Danone, des familles d’entrepreneurs. Nous allons commencer à élargir ensuite notre cible avec pour objectif d’atteindre un fonds de 60 millions d’euros” , précise Nicolas Celier, cofondateur du fonds avec Geoffroy Bragadir. Plus early stage que son grand frère, Ring Mission vise à financer des startups dont "le coeur même de leur business a pour but d’adresser un problème social et/ ou environnemental" . Pas question de financer les startups qui vont sur ce prisme pour des questions de communication. "Tous les business peuvent être responsables, nous travaillons d’ailleurs là-dessus avec nos précédents investissements, mais tous ne peuvent pas être à impact, c’est beaucoup plus engageant” , différencie Nicolas Celier. 

Ce nouveau véhicule vise trois secteurs en particulier - l’agriculture, la santé et l’éducation - mais investit également dans l'économie circulaire ou la finance inclusive. L’équipe recrutée pour le gérer - composé de 4 personnes - analysera l’externalité positive du projet pour la société et la planète mais aussi sa capacité à se déployer à grande échelle. Les pépites sélectionnées bénéficieront du même accompagnement - et du programme de mentorat - mis en place par Ring Capital, et d'un premier financement compris entre 500 000 et 3 millions d'euros. "Nous avons vocation à financer une vingtaine de startups et les accompagner dans leur développement et leur prochain tour de table" , résume Nicolas Celier.

Financer les licornes associatives de demain 

Ring Capital ne s'arrête pas à ce nouveau deuxième véhicule. Le fonds d'investissement a décidé de développer en parallèle Ring Foundation, dont l'objectif est de soutenir, via des donations et l’apport de leur expertise, "de jeunes associations à fort potentiel d’innovation au service de l’inclusion sociale" , précise Nicolas Celier. Sous cette grande thématique, on retrouve les mêmes que celles de Ring Mission à savoir la santé, l’éducation et encore l’agriculture. Ces pépites, dont le business model n’est pas viable économiquement, seront accompagnées pour réussir à croître. "Nous avons une approche holistique de l’investissement. C’est notre responsabilité de financer ces licornes associations de demain"

Deux associations ont déjà été choisies pour bénéficier d’un financement : CodePhenix, qui apprend aux détenus à coder pour se réinsérer à leur sortie et LinkedOut, qui crée du lien entre les professionnels et des personnes éloignées de l’emploi qui n’ont pas de réseau. Cette dernière initiative a été réalisée par le réseau Entourage qui accompagne les personnes exclues du système. Ce fonds sera financé par 5% des revenus de la société Ring Mission et des dons éventuels. 

"On parle d’impact à toutes les sauces, c’est vrai. On peut faire le parallèle avec Internet. Personne n’y croyait au début des années 90. Pour l’impact, c’est pareil. Les investisseurs ne pensaient pas que c’était rentable, on se rend compte aujourd’hui que si" , conclut Nicolas Cellier.