Près de 9 000 entreprises ont été aidées dans le cadre de leur numérisation, et 553 projets de relocalisation ont été engagés en un an. Le premier ministre, qui foulera ce lundi 6 septembre 2021 les allées du salon Global Industrie à Lyon, dresse un bilan de la première année du plan de relance mis en place suite à la crise du Covid-19. Il appelle à poser les jalons d’une réindustrialisation se voulant respectueuse du climat. En un an, près de la moitié du pactole des 100 milliards d’euros mis sur la table par l’État – assumé à hauteur de 40 % par l’Union européenne – pour endiguer la crise économique et sociale née de la pandémie, a été « engagé » , et 70 % devraient l’être d’ici à la fin de l’année selon Matignon.
Des projets sont nés un peu partout sur le territoire, sélectionnés par des commissions locales pilotées par les préfets de régions : numérisation de PME, modernisation d’entreprises familiales de l’agroalimentaire, de la santé, ou de la construction bois, aides ciblées à celles de l’aéronautique et de l’automobile touchées de plein fouet par la crise sanitaire pour se diversifier vers les mobilités décarbonées ou améliorer leur taux de recyclage des métaux et matériaux, relocalisation en France de certaines productions, financement de la rénovation thermique des bâtiments, financement des achats de voitures plus respectueuses de l’environnement, rénovation d’écoles, et lancement de formations pour des jeunes sans qualification.
« Mettre fin à la capitulation industrielle »
L’industrie doit, à elle seule, recevoir 35 des 100 milliards. L’objectif est quadruple : moderniser pour maintenir la compétitivité; engager la transition énergétique; et améliorer l’indépendance industrielle du pays, ainsi que soutenir l’emploi et la cohésion sociale. Pour l’heure, 2,9 milliards d’euros publics ont été dépensés dans l’industrie, permettant par effet de levier des investissements productifs à hauteur de 11,7 milliards d’euros dans les usines, a précisé un conseiller de Bercy, en faisant valoir que 70 % des projets étaient situés « hors espace urbain ».