Les fonds publics consacrés à la recherche et le développement sur l’énergie ont stagné, voire décru ces dernières années, à moins de 0,01% du PIB pour la recherche sur les énergies renouvelables, constate l’Institut Jacques-Delors. « La priorité de France 2030 est de corriger cette erreur. Il faut le faire pour le climat comme pour notre économie » , a dit à la presse Thomas Pellerin-Carlin, directeur énergie de l’organisme, qui relève que « l’écart se creuse » entre les dépenses publiques de recherche sur l’énergie de l’Union européenne (3,3 milliards d’euros en 2018) et celles des États-Unis et de la Chine (plus de 5 milliards chacun). Parmi les axes prioritaires: éolien flottant, batteries (notamment lithium-ion à l’état solide, moins gourmandes en métaux) ou encore décarbonation du ciment.
Le gouvernement compte présenter en octobre un plan d’investissement « France 2030 », complément de l’actuel plan de relance, ciblé sur quelques « secteurs industriels et économiques d’avenir » . « L’argent public, c’est important car il permet de débloquer des situations » , souligne Benoît Leguet, d’I4CE. « Au-delà des innovations de rupture, il faudra aussi accompagner leur déploiement, via les infrastructures, la réglementation, la fiscalité… » Pour rappel, en début d’année 2021, Emmanuel Macron a dévoilé un plan d’investissement de 1,8 milliard d’euros sur cinq ans dans les technologies quantiques, visant à transformer l’informatique et l’industrie.