Frst, fonds d’investissement en amorçage créé par Pierre Entremont et Bruno Raillard annonce aujourd’hui la levée de Frst 3, un fonds de 72 millions d’euros. Ce nouveau véhicule prévoit d’atteindre prochainement sa limite haute de 100 millions d’euros, qui seront déployés au cours des quatre prochaines années dans une trentaine de sociétés.

Le spécialiste de l’amorçage français

Les Limited Partners restent globalement les mêmes que pour le fonds précédent : le Fonds Européen d’Investissement, le Fonds National d’Amorçage 2 géré par Bpifrance dans le cadre du plan France 2030, Axa Venture Partners et Isomer ainsi que des entrepreneurs à succès comme les fondateurs de Payfit, Owkin ou Shippeo.

En levant Frst 3, Frst revendique la place de plus gros fonds dédié à l’investissement en amorçage en France, avec plus de 200 millions d’euros d’actifs gérés ou conseillés. Ces 72 millions d’euros s’ajoutent en effet aux 90 millions levés en 2019 lors du lancement de Frst, et aux 45 autres millions déployés par les deux associés fondateurs au début de leur aventure chez Otium Capital, le family office de Pierre-Edouard Stérin, et qu’ils conseillent toujours.

"Depuis nos premiers investissements en 2015, notre thèse est restée la même. Nous sommes toujours convaincus que la France va voir naître des géants qui auront un impact mondial et atteindront des dizaines de milliards de valorisation. Nous voulons être les meilleurs partenaires possibles dans les premiers mois des entrepreneurs français les plus ambitieux, et pour cela, nous investissons des tickets significatifs de 1 ou 2 million(s) d’euros, souvent avant même la création de l’entreprise", explique Pierre Entremont. À leur compteur, des participations prises au démarrage dans des startups comme Pigment, Electra, Doctrine ou Payfit.

Focus sur l’IA

"Nous sommes convaincus que le progrès technique est la solution à l’essentiel des problèmes de notre époque. Aujourd’hui, l’IA est arrivée à un point d’inflexion qui la rend cruciale dans toutes les branches de la technologie et de la société toute entière, donc naturellement, c'est un sujet qui va encore plus irriguer nos investissements. Mais, c'est un thème présent depuis toujours dans notre portefeuille avec, par exemple, Owkin, LightOn ou Doctrine, dans lesquels nous avons investi avec Frst 1", partage Pierre Entremont.

Frst 3 a déjà réalisé quatre investissements, mais ne peut pas encore révéler les noms. "Trois sont dans l’intelligence artificielle et un en crypto. Nous avons un sujet dans le gaspillage alimentaire, un dans la défense et un dans le service client. Nous nous concentrons sur la France et l’amorçage, mais sur ce terrain, nous avons le luxe de pouvoir choisir des entrepreneurs ambitieux dans tous les secteurs", commente Pierre Entremont.