Face à une population mondiale qui ne cesse de grandir, il devient impératif de la nourrir de manière durable pour préserver au mieux une planète qui souffre du réchauffement climatique. Au cœur de cette équation, figure évidemment l’industrie agroalimentaire et donc la nécessité d’améliorer les élevages d’animaux pour optimiser la production de nourriture.

Face à cette problématique, la startup toulousaine Aviwell a vu le jour en 2015 pour développer une plateforme reposant sur l’intelligence artificielle afin de mettre au point des solutions nutritionnelles naturelles et durables qui permettent de favoriser la croissance des animaux de l’industrie agroalimentaire. Objectif : "nourrir la planète à une fraction du coût actuel." Pour y parvenir, la société s’appuie sur trois décennies de recherche universitaire pour influer sur le microbiote intestinal de ces animaux.

En exerçant un meilleur contrôle sur ces derniers, l’entreprise estime contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire pour nourrir les 8 milliards d’habitants de la planète. Dans ce cadre, Aviwell a fait notamment ses preuves en obtenant du foie d’oie naturellement gras sans gavage. Désormais, l’entreprise s’attèle à dupliquer son approche pour d’autres animaux d’élevage comme le poulet et le poisson.

"Nécessité croissante pour les sciences numériques et les sciences de la vie de se rencontrer et de s’hybrider"

Pour poursuivre son développement, à l’heure où l’alimentation mondiale constitue une problématique majeure pour les prochaines décennies, Aviwell annonce un tour de table de 9 millions d’euros. L’opération a été menée par le fonds français Elaia et le fonds américain MFS Impact Investment Development. "Cet investissement financier témoigne de la nécessité croissante pour les sciences numériques et les sciences de la vie de se rencontrer et de s’hybrider pour saisir des opportunités mondiales et les transformer en solutions durables", estime Florian Denis, directeur des investissements chez Elaia.

Outre ce volet capital-risque, la jeune pousse tricolore précise également avoir reçu un financement de l’European Innovation Council Accelerator (Accélérateur du Conseil européen de l’innovation), bras armé de Bruxelles pour financer les deeptechs européennes. De son côté, Bpifrance a accordé des subventions non dilutives pour soutenir le développement de l’entreprise.

Ce financement doit permettre à Aviwell d’enrichir sa plateforme pour découvrir davantage de solutions permettant d’améliorer le contrôle de la croissance des animaux d’élevage. "À terme, nous avons l'intention de développer des compléments alimentaires innovants et des services grâce à notre plateforme de découverte qui serviront à améliorer considérablement la croissance et la santé des animaux pour l'industrie agroalimentaire dans le monde entier, de manière naturelle, durable et circulaire", complète Mouli Ramani, PDG d'Aviwell.