« Permettre le financement des projets les plus ambitieux par les investisseurs les plus
chevronnés et viser un impact systémique et positif »
, tel est l’objectif de Stéphane Bourbier, le fondateur d’Asterion. Sa société de capital risque, spécialisée dans la green tech, vient d’annoncer son rapprochement avec le réseau de business angels belge, BeAngels. Ainsi, les deux réseaux doublent la taille de leur communauté et permettent à leurs investisseurs respectifs d’accéder aux opportunités de l’autre fonds. « Notre volonté est de permettre à chacune des startups que nous accompagnons de trouver des investisseurs pouvant leur apporter des compétences pointues et spécifiques et leur ouvrir des portes, notamment en Belgique, où BeAngels compte 450 business angels ou au Luxembourg, où elle recense une cinquantaine d’investisseurs », détaille Stéphane Bourbier.

Créée en avril 2021, Asterion Ventures accompagne actuellement sa 19ème startup – Caeli Energie, qui met au point un substitut bas carbone à la climatisation - pour près de 20 millions d’euros investis. La société de capital risque finance exclusivement des projets à impact, portés par des primo-entrepreneurs, via des tickets allant de 500.000 à 5 millions d’euros. « Nous accompagnons des startups dans le secteur industriel, comme Ever Dye par exemple, qui développe des teintures durables pour l’industrie textile, ou Yeasty, qui met au point un traitement à base de levure de bière pour en faire une nouvelle source de protéine pour le marché des substituts végétaux », énumère Stéphane Bourbier.

Les investisseurs s'engagent à passer une heure par mois avec les startups

La société travaille également avec des startups comme Bocoloco, qui veut remettre la consigne de verre au goût du jour ou Keenat, spécialisée dans le recyclage des mégots de cigarettes. « Pour chaque société, nous réunissons des investisseurs qui ont des compétences et une expertise très pointus à leur apporter. Ils investissent entre 10.000 et 200.000 euros chacun et s’engagent à passer une heure par mois à les aider. Ils les accompagnent pour leur prochaine levée de fonds, les aiguillent pour la signature d’un contrat complexe, ou organisent des workshop », détaille le fondateur d’Asterion.

« L’argent ne suffit pas, il faut apporter de l’expertise »

Grâce aux partenariats avec BeAngels, l’objectif d’Asterion est également d’accompagner ces sociétés sur du long terme. « Avec ce rapprochement, nous profitons d’un effet de levier. Nous n’avons pas d’horizon de sortie prédéterminé lorsqu’on investit dans une startup, l’idée est de l’accompagner le plus longtemps possible. Désormais, nous aurons accès à d’autres fonds pour les suivre plus longtemps », poursuit Stéphane Bourbier.

De son côté, BeAngels, qui a investi près de 60 millions d’euros dans 400 startups, du pre-seed à la pre-Serie A, était jusque-là peu présent sur la verticale green tech. Un secteur émergent sur lequel le réseau souhaitait se positionner. Pour Claire Munck, CEO de BeAngels, l’objectif est également « de devenir le réseau d’ultra smart money de référence en Belgique et au Luxembourg, avec des activités croissantes en France. Avec Asterion, nous partageons une même vision de l’investissement early-stage : l’argent ne suffit pas, il faut apporter de l’expertise et c’est ce qu’apportent des dirigeants investisseurs triés sur le volet. ».