Associés depuis plus d'un an pour promouvoir une économie bienveillante, l'entrepreneur Serge Bueno et l'ex-international français, devenu entrepreneur renommé, Tony Parker, partagent la particularité de résider une grande partie de l'année en dehors des frontières hexagonales. Si cette réalité était déjà présente dans leur conscience, cette expérience de migration leur a permis de mesurer l'admiration généralisée envers le système de sécurité sociale français. Au-delà d'une simple satisfaction personnelle qui aurait pu nourrir un égo chauviniste, cette constatation les a inspirés à poursuivre le développement de leur économie solidaire avec un modèle économique qui pourrait être dupliqué à l’échelle planétaire.

Dans un contexte inflationniste marqué, après une réforme des retraites pour le moins contestée, et conscients des défis auxquels la France est confrontée en raison du vieillissement de sa population et de la pression croissante sur le financement des régimes de retraite, le binôme a décidé de relever le défi d'offrir aux Français la possibilité de compléter leurs retraites avec Le Projet Fou. "Ce nom provisoire est né des réactions de toutes les personnes auxquelles nous avons présenté l'idée", explique Serge Bueno, dirigeant de Smart Good Things et homme d'affaires engagé. "Tout le monde voit bien que pour maintenir ce système à flots, l'État ne cesse de réduire les dépenses. Tout le monde y est allé de sa solution miracle au cours des trente dernières années, à l'instar de la TVA sociale - qui rajoute du prix au prix sans parler de l'appellation qui omet qu'elle est sociale par essence - ou encore de la CSG qui initialement devait être provisoire…", ajoute-t-il.

Un système de cashback relié à un compte épargne

Pour offrir une meilleure retraite aux Français, le duo a imaginé que les cartes prépayées pourraient offrir une perspective nouvelle. "Ce mode de paiement, communément désigné en France sous le terme erroné de 'carte cadeau', jouit d'une popularité considérable aux États-Unis. Cependant, contrairement à son appellation, outre-Atlantique, personne ne l'utilise pour offrir des cadeaux. En réalité, les Américains en font usage en raison du pouvoir d'achat qu'il génère, son coût étant moins cher que sa valeur intrinsèque. L'idée du Projet Fou est de devenir des hard-discounters de la carte cadeaux et d'utiliser cet outil pour créer un fonds de pension à la française, qui est en fait un fonds à la consommation", témoigne Serge Bueno.

Concrètement porté par Smart Good Retraite, la nouvelle filiale du groupe Smart Good Things Holding vise à instaurer un modèle innovant de complément de retraite financé par la consommation, grâce à un système de "cashback" où une partie des dépenses de consommation est épargnée pour être ultérieurement dédiée à la retraite. En achetant ces e-cartes, le consommateur bénéficie immédiatement d'une créance sur Smart Good Retraite, équivalente à son cashback (pouvant atteindre jusqu'à 25%). Elle est versée sur un compte bancaire dédié, rémunéré, dont le crédit est ultimement destiné aux bénéficiaires du cashback, le Compte Épargne Consommation Retraite.

"Sur notre site, nous proposons déjà plus de 1000 cartes, et 90% d'entre elles sont les moins chères du marché. Nous nous engageons à reverser l'entièreté de cette commission au consommateur - ou la quasi entièreté, puisque nous n'avons pas le droit de vendre à perte - à la condition que ce dernier l'épargne pour la retraite, et donc à minima durant 20 ans", détaille Serge Bueno.

Un Français moyen peut espérer une retraite de 1500 euros par mois

En souscrivant au projet, un Français moyen qui dépenserait 1000 euros par mois hors achats contrats bénéficierait d'en moyenne 6 % de cashback soit 60 euros par mais et 720 euros par an. Après 44 ans - la durée moyenne du temps de travail - l’homme d’affaire évalue la retraite complémentaire par capitalisation à hauteur de 1500 euros par mois, un montant équivalent à la moyenne des retraites actuelles grâce au système de répartition en vigueur.

Ce projet met tout le monde d’accord. Nous sommes en train de créer un mouvement. Les pouvoirs publics nous soutiennent. Les distributeurs aussi. Tout le monde nous soutient", explique Serge Bueno. En l'espace d'un mois, 20 000 consommateurs ont déjà adhéré au Projet Fou, et l’entrepreneur français assure que, si déjà de nombreux géants de la distribution ont rejoint l’aventure, d’autres sont en passe de le faire.