Créée en 2003, IXO Private Equity a ses racines dans l'écosystème des PME et ETI du Sud-Ouest de la France. Historiquement, dédié au private equity et à l’accompagnement d’entreprises matures, la société a progressivement élargi ses activités.

IXO Private Equity, qui s’est fait connaître pour ses activités de LBO et de capital-développement, compte au total 820 millions d’euros sous gestion et plus de 300 sociétés accompagnées. « Il y a trois ans, la société a décidé de développer un métier de capital-risque pour commencer à investir un cran plus tôt dans la tech et nous avons été chargés de donner corps à cette stratégie », indique Nicolas Iordanov, directeur de participations du pôle venture. Arrivé à ce moment-là chez IXO Private Equity, après plus de quinze années d’expérience d’investissement dans la tech, il anime l’activité de capital-risque, avec le support d’Olivier de Tremaudan, senior advisor, qui, lui, a un passé d’entrepreneur. 

IXO Private Equity garde un fort ancrage régional

La société d’origine toulousaine a gardé un ancrage régional fort et elle est aujourd’hui également présente à Bordeaux, Marseille et Lyon. « Nous avons voulu nous positionner comme un acteur complémentaire à l’écosystème parisien », indique Nicolas Iordanov. Depuis peu, IXO Private Equity réalise tout de même quelques investissements à Paris. Pour cette partie capital-risque, la société compte une dizaine d’entreprises en portefeuille, dont 80% sont en région et 20% à Paris.

Contrairement aux fonds de LBO et de capital-développement qui reposent sur des Limited Partners plus traditionnels, l’activité de capital-risque s’appuie sur le retail. « Sur la partie early-stage, nous avons l’équivalent de 100 millions d’euros de capacité d’investissement. Nous collectons chaque année entre 20 et 25 millions d’euros auprès de particuliers via un réseau intermédié de banques et de conseillers en gestion de patrimoine », explique Nicolas Iordanov.

Investir dans la tech au sens large

Le fonds est ouvert à toutes les thématiques de l’univers digital avec des tickets initiaux allant jusqu’à 5 millions d’euros par opération et qui peuvent ensuite doubler, voire tripler. « Nous aimons leader ou co-leader les tours, mais nous restons assez ouverts, et nous pouvons suivre quand cela est pertinent », indique Nicolas Iordanov. 

IXO a notamment participé à la série C de Indy de 40 millions d’euros en novembre dernier« Sur ce tour-là, nous avons été très suiveurs, en saisissant l’opportunité de mettre un peu plus de maturité dans le portefeuille », commente Nicolas Iordanov. La société a également leadé la série B de Yescapa, et accompagné en même temps la fusion structurante avec son homologue néerlandais. Lorsqu’il y a des opérations à structurer, l’activité de capital-risque bénéficie de l’expertise du groupe.

La stratégie de capital-risque est encore relativement récente et au cours des prochaines années, la thèse d’investissement pourrait continuer à s’affiner. « Nous cherchons continuellement à construire des passerelles entre notre activité en innovation et les restes des stratégies d'IXO. D'un point de vue sectoriel, notre agilité nous permet d'intervenir aussi bien sur des modèles et des marchés très profonds, en syndication avec d'autres fonds, que sur des marchés verticaux où nous pouvons seuls structurer des opérations. Nous restons ouverts, mais nous cherchons tout de même certains marqueurs de maturité et n’investissons pas avant la série A », explique Nicolas Iordanov.