«Paris sera la capitale de l’innovation, des startups et du monde de la tech, c’est l’endroit où il faudra être !» A moins de 50 jours du coup d’envoi de VivaTech, Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis Groupe, qui organise le salon avec le groupe Les Échos - Le Parisien, ne cache pas son enthousiasme pour la 8e édition qui s’annonce. Il faut dire que l’événement se porte bien après avoir accueilli l’an passé 150 000 visiteurs, 11 400 startups et 2 600 investisseurs. L’édition 2023 avait notamment été marquée par la venue d’Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX qui fascine autant qu’il inquiète.

En 2024, les organisateurs espèrent faire encore mieux malgré les turbulences qui secouent l’écosystème technologique depuis près de deux ans. «Ce sont des chiffres à battre, nous devons faire mieux», assure Maurice Lévy. «Nous sommes dans un domaine où les vents restent très porteurs», se réjouit de son côté Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos - Le Parisien. Dans ce contexte, les organisateurs veulent en profiter pour favoriser davantage les rencontres d’affaires sur les quatre jours du salon. «VivaTech 2024, ce sera la première plateforme business pour la tech. Il y aura plus de 2 000 investisseurs présents, comme Accel, KKR, Lightspeed et Northzone, pour repérer les scaleups de demain», indique François Bitouzet, directeur général de VivaTech.

Mistral AI et OpenAI, stars de l’IA attendues Porte de Versailles

Sans surprise, l’intelligence artificielle sera la grande star de cette édition après avoir déjà alimenté les discussions sur les scènes et les allées du salon en 2023. Les principaux acteurs du secteur, à l’image de Microsoft, Google, Meta, Amazon ou encore Nvidia, ainsi que les startups clés de l’IA générative, comme OpenAI et la pépite française Mistral AI, qui a levé près d’un demi-milliard d’euros l’an passé, seront ainsi présents Porte de Versailles du 22 au 25 mai. On notera également que Yann Le Cun, le directeur scientifique de la recherche pour l’IA chez Meta, et Arthur Mensch, le patron de Mistral AI, prendront la parole sur scène durant le salon.

Outre l’IA, les thématiques clés de cette édition seront la tech durable, la santé et la mobilité. Sur cette dernière verticale, il faut souligner que Tesla fera le déplacement pour la première fois, un an après le show d’Elon Musk à VivaTech, tandis que Software République, collectif d’innovation qui réunit des grands groupes comme Renault, Thales, Orange et Dassault Systèmes, présentera un tout nouveau concept-car aux visiteurs. Le groupe ADP sera également de la partie avec la startup Volocopter pour présenter les taxis volants destinés à transporter des passagers durant les Jeux Olympiques de cet été à Paris.

Le Japon à l’honneur, la Chine de retour

Cette année, les organisateurs auront aussi à cœur de faire prendre une dimension encore plus internationale à l’événement pour mieux concurrencer le CES de Las Vegas. Ainsi, il y aura 120 pays représentés cette année, avec 30 % de pays européens supplémentaires, à l’image du Royaume-Uni, et une quarantaine de pavillons nationaux.

On notera également le retour de la Chine après s’être faite discrète en Occident depuis qu’elle s’est retrouvée dans le viseur de la Maison-Blanche durant le mandat de Donald Trump. Toujours en Asie, le Japon sera le pays mis à l’honneur lors de cette édition 2024, après la Corée du Sud l’an passé. Dans ce cadre, 40 représentants de l’écosystème nippon seront présents, comme Mitsubishi, Fujitsu et Hitachi.

Les patrons de X, Orange, LVMH et Tinder présents

Après avoir attiré des dirigeants emblématiques de la tech mondiale lors des éditions précédentes, comme Mark Zuckerberg et Jack Ma, Maurice Lévy a levé le voile sur quelques «grands ténors» attendus à VivaTech au mois de mai. Outre Bernard Arnault, le patron de LVMH, et Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, qui reviendront cette année, Linda Yaccarino, la CEO de X (ex-Twitter), Eric Schmidt, ancien patron de Google, Faye Iosotaluno, la dirigeante à la tête de Tinder, ou encore Kathleen Breitman, la co-fondatrice de la blockchain Tezos, seront également de la partie.

Quelques figures politiques seront aussi présentes, à l’image de Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, Charles Michel, président du Conseil européen, Marina Ferrari, la secrétaire d’État française en charge du Numérique, et John Kerry, émissaire pour le climat de Joe Biden et ancien secrétaire d’État américain durant la présidence de Barack Obama, pour des discussions autour des régulations et de l'impact des technologies comme l'IA. Si ce casting est déjà attrayant, Maurice Lévy n’exclut pas de révéler quelques grands noms à l’approche de VivaTech. «Il y aura peut-être quelques autres personnalités, on va élargir le spectre des stars», assure-t-il. Réponse en mai pour les découvrir.