Selon la dernière enquête de l'OCDE publiée le 13 décembre dernier sur la culture financière, la France se classe 14e sur 39 pays avec une note de 12,45/20, en légère progression par rapport à la première édition (12,17/20). Cette performance laisse entrevoir une marge d'amélioration. En réponse, en mars dernier, un module d'éducation financière a été mis en place par la Banque de France à destination de tous les élèves de quatrième, dans l'optique de renforcer les compétences financières de la population française.

Si l’Etat semble prendre le sujet à bras le corps, ce constat, Thomas Perret l’a dressé en 2017. Alors qu’il faisait ses classes dans plusieurs banques d’investissement à Paris puis New York, le fondateur de Mon Petit Placement, se posait régulièrement la question de l'impact qu'aurait la démocratisation des produits financiers qu'il conseillait habituellement à ses clients fortunés ou des entreprises sur le quotidien d'une personne issue de la classe moyenne. “Je voyais une forme d’injustice à ce que ces personnes n’aient pas accès au même niveau d’accompagnement, de conseil et de produit financier.” 

Du statut d’épargnant au statut d’investisseur

Désireux de rendre l’investissement simple et accessible à tous,  il lance la fintech Mon Petit Placement.  “Initialement, je projetais de proposer le même type de produits, mais si les gens ne sont pas accompagnés, si le champs lexical n’est pas vulgarisé, le livret A restera le placement n°1 des Français et c’est d’autant plus vrai que nous n’avons culturellement pas une propension au risque financier. Les Français placent leur argent sur des livrets d'épargne - sans risque mais peu rémunérateurs - quand les anglo-saxons misent davantage sur les actions”, explique Thomas Perret.

Seul fondateur, trois années lui auront été nécessaires pour franchir le parcours d’obstacles réglementaires. “L’activité a véritablement démarré en 2020 et, aujourd’hui, Mon Petit Placement accompagne 25 000 investisseurs et gère 150 millions d’euros. Parmi les investisseurs, les trois quarts sont des hommes.  On trouve des néophytes - des jeunes et des CSP intermédiaires - qui, avant de découvrir Mon Petit Placement, se contentaient d'un livret d'épargne et n'avaient jamais été approchés par un gestionnaire de patrimoine. Nous accueillons également quelques initiés qui apprécient l'aspect digital. Pour les guider, nous avons recruté une quarantaine de personnes, principalement des conseillers en gestion de patrimoine, ainsi qu'une équipe technique capable de fournir un produit permettant d'investir même un dimanche, depuis son canapé”, explique le CEO de Mon Petit Placement. 

Une campagne de financement pour un conseil dopé à l’IA

La plupart des Français n’étant pas familiers avec la gestion financière, les coûts d'acquisition client (CAC) pour une fintech qui se lance dans la démocratisation de l'investissement peuvent être élevés. Pour favoriser son expansion, Mon Petit Placement a déjà réalisé quatre levées de fonds entre 2018 et 2023, totalisant un montant de 14,5 millions d'euros. 

Afin de renforcer sa communauté, Mon Petit Placement lance aujourd'hui une campagne de financement participatif sur la plateforme Sowefund. "Nos clients sont des investisseurs réguliers. Environ 90 % d'entre eux investissent chaque mois entre 150 et 200 euros. Cette communauté constitue une force, et nous sommes déterminés à la fidéliser. C'est pourquoi nous leur offrons la possibilité de devenir actionnaires. Parmi nos 25 000 clients, déjà plus de 2000  ont franchi  le pas. C’est aussi pour cette raison que nous avons choisi Sowefund. Sa large communauté nous permettra d'atteindre deux objectifs à la fois : financement et acquisition client," explique le fondateur qui espère obtenir jusqu'à 4 millions d'euros grâce à cette campagne de financement participatif. En seulement quelques jours, avant même l'ouverture officielle de la campagne au grand public, la somme de 3 millions d'euros a déjà été mobilisée auprès de ses clients, sur un objectif initial de 1,5M€. L’objectif a ainsi été plus que doublé pour permettre à tous de devenir actionnaire. 

Ces fonds devraient également permettre d'élargir la gamme de produits financiers proposés, en incluant notamment du private equity. De plus, ils financeront des programmes de recherche et développement visant à intégrer davantage d'intelligence artificielle à la plateforme. Cette intégration permettra aux gestionnaires de patrimoine, grâce à la détection comportementale, de toujours mieux conseiller les néophytes et d'accélérer la croissance de la fintech.

Pour prendre part à la campagne de financement participatif, c’est par ici.