10 septembre 2024
10 septembre 2024
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
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Comment Hexa veut mettre 100 startups sur orbite d’ici 2030

Hexa lance un fonds d'investissement de 15 millions d'euros pour accélérer le décollage de ses startups. La structure veut désormais en créer 30 par an avant la fin de la décennie.
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Depuis deux ans, le startup studio de Thibaud Elzière et Quentin Nickmans a complètement changé d’envergure. Après avoir fait les beaux jours de l’écosystème tricolore du SaaS B2B pendant une décennie avec eFounders, les deux entrepreneurs veulent rayonner davantage avec Hexa, structure qui a vocation à multiplier la création de startup studios sur de nouvelles verticales.

Dans ce sens, les dirigeants d’Hexa ne font pas dans la demi-mesure : ils ont annoncé fin 2023 une levée de fonds de 20 millions d’euros, inauguré de nouveaux bureaux à La Cristallerie, au cœur de Paris, et lancé un nouveau programme (Hexa Scale) pour réveiller les belles endormies du SaaS B2B. Et en 2024, la structure n’a pas envie de s'arrêter en si bon chemin.

Un fonds de 15 millions d’euros pour financer les futures pépites d’Hexa

En effet, elle annonce le lancement d’un fonds de 15 millions d’euros pour investir dans toutes les entreprises mises sur orbite par Hexa et déjà passées par la phase d’amorçage. Pour chaque investissement, il s’agira d’une transaction secondaire : Hexa vendra une partie de sa participation en échange de liquidités réinjectées dans la foulée dans de nouvelles pousses initiées au sein de la structure. Des sociétés comme Catalog, Elba et Tengo ont d’ores et déjà bénéficié de ce nouveau dispositif de financement. Cette première enveloppe de 15 millions doit être déployée sur trois ans, avant d’être étoffée par une nouvelle levée de fonds d’ici 18 mois. «Ce fonds va nous permettre de scaler et de lancer toujours plus de projets par an sans devoir lever des sommes colossales», assure Alexis Vilette, directeur financier chez Hexa.

Soutenue par des entrepreneurs comme Alexandre Prot (Qonto), Olivier Duha (Webhelp) ou encore Gary Anssens (Alltricks), la structure entend s’appuyer sur les 35 millions d’euros levés au cours de la dernière année (20 millions pour la holding Hexa et donc 15 millions pour le fonds) pour accélérer considérablement la cadence. En effet, Hexa ambitionne de créer 30 jeunes pousses par an d’ici 2030, contre à peine trois ou quatre à l’époque d’eFounders, pour faire émerger au total plus d’une centaine de startups à cet horizon, le tout en déployant une à deux nouvelles verticales chaque année avec un Partner dédié à chaque fois. En revanche, la recette de base reste inchangée, avec un cycle de 12 à 18 mois pour permettre à chaque projet créé de s'imposer sur le marché convoité. «Nous sommes sur du travail de fond», rappelle Alexis Vilette.

Vers un portefeuille valorisé à 25 milliards d’euros en 2030

Avec cette montée en puissance, qui doit se traduire dès cette année par le lancement de 10 à 12 nouvelles startups dans six secteurs différents, Hexa entend faire passer la valorisation de son portefeuille de 4,5 milliards d’euros à l’heure actuelle à 25 milliards en 2030. «Personne n’a de boule de cristal, mais nous arrivons à montrer qu’il y a une continuité avec des entreprises dont certaines sont les licornes de demain», estime Alexis Vilette. «Avec trois licornes à notre actif, nous faisons partie des 5 % des investisseurs les plus performants au niveau mondial», ajoute-t-il.

Parmi la quarantaine de sociétés déployées par eFounders, puis Hexa, depuis 2011, Aircall, Front et Spendesk ont rejoint le cercle des licornes. Un club qui pourrait donc considérablement grossir d’ici la fin de la décennie avec cette nouvelle feuille de route ambitieuse.

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L'équipe d'Hexa à La Cristallerie, à Paris. Crédit : Alexis Sciard/IP3.