Simplifier l’accès aux crédits carbone aux entreprises industrielles, c’est la mission de Riverse. Aujourd’hui, la startup annonce un tour de table en seed de 5 millions d’euros mené par Alven et Racine², un fonds d’impact géré par Serena et Makesense. A cette occasion, Speedinvest, qui avait mené la précédente levée de fonds en pré-seed de 1,5 million d’euros en juin 2023, a remis au pot, tandis que Kfund fait son entrée au capital de la société.
Fondée en 2021 par Grégoire Guirauden, Clément Georget et Ludovic Chatoux, celle-ci développe une plateforme de certification de crédits carbone spécialisée sur les solutions industrielles. Elle permet ainsi de faciliter la certification de projets dans des domaines comme le biogaz, le reconditionnement d'équipements gourmands en CO2 ou encore les matériaux de construction bio-sourcés, et de les lister sur un registre connecté à un réseau de partenaires de vente de crédits carbone. Pour se rémunérer, l’entreprise prélève une commission à la vente du crédit carbone et propose un modèle d’abonnement pour son offre d'analyse de cycle de vie et de vérification de l'impact.
250 000 crédits émis depuis 2022
Avec son approche, Riverse a séduit des clients comme BNP Paribas, Schneider Electric, Mirakl, Orange, Bouygues, EDF ou encore Engie. La preuve pour les dirigeants de la startup qu’il y a un fort potentiel à capter dans un domaine où les industriels se retrouvent quelque peu fébriles. «Le marché du carbone est aujourd’hui confronté à un décalage fondamental. Les entreprises recherchent des crédits carbone fiables et intègres, mais peinent à trouver des options qui s’intègrent efficacement à leurs opérations quotidiennes. Elles recherchent des crédits pertinents : des projets dans leur région, leur secteur d’activité ou leur chaîne de valeur», souligne Ludovic Chatoux, CEO de Riverse.
A ce jour, la société revendique plus de 60 projets validés et 250 000 crédits émis depuis le lancement de sa plateforme en 2022. Des débuts prometteurs qui incitent Riverse à passer la vitesse supérieure. «Alors que les cadres réglementaires se consolident et que les engagements climatiques des entreprises sont de plus en plus scrutés, le besoin de crédits carbone véritablement liés aux opérations commerciales ne fera que croître», estime Ludovic Chatoux. D’où l’intérêt pour la jeune pousse d’intégrer en permenane les nouvelles normes pour mieux accompagner les projets d’ingénierie des industriels.