« Notre modèle a fait ses preuves. Cela fait environ 7 ans qu’Otium a une activité de studio et lance des entreprises de zéro avec des entrepreneurs », affirme Anselme Coulomb, co-directeur des activités d’Otium Studio. « Nous nous appuyons sur des premiers succès importants, dont deux entreprises qui atteignent les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires aux Etats-Unis. Aujourd’hui, nous mettons donc beaucoup plus de moyens dans ce studio », poursuit-il.

Mettre plus de moyens, c’est bien la stratégie d’Otium, holding du milliardaire Pierre-Edouard Stérin, par ailleurs allié de la droite radicale, voire de l'extrême-droite, notamment via son projet Périclès. Plus de 180 millions d’euros seront investis d’ici à 2030 dans Otium Studio avec l’objectif de propulser dix jeunes pousses par an. Quatre projets seront lancés cette année, 11 entrepreneurs sont actuellement incubés au sein du studio dans l'éducation, le bien-être, les loisirs et la tech.

Des projets avec peu de R&D et une rentabilité rapide

« Otium a un ADN consumer et B2C et c’est une partie importante de nos startups, mais nous resterons un studio généraliste », poursuit Anselme Coulomb. L’objectif du startup studio est de réaliser des exits avec « 100 millions d’euros de gain en capital en 5 à 7 ans », confie Quentin Vanbever, codirecteur du studio. L’équipe va donc se concentrer sur des projets qui nécessitent peu de R&D. « Nous visons la rentabilité en 3 à 4 ans, dans un marché profond, de taille minimum d'un milliard d'euros», précise Quentin Vanbever. Le studio développera ses projets en Europe, pays par pays, « faire du business en Allemagne et en France, par exemple, c’est très différent », explique le codirecteur. Mais l’équipe a déjà les Etats-Unis en ligne de mire. Certains projets sont déjà développés outre-Atlantique. Otium Studio prévoit d'ailleurs l’ouverture d’un bureau américain dès l’année prochaine.

Un premier projet US est déjà dans les cartons : un club de padel. D’autres attendent d’être développés : un marque digitale dans la maroquinerie ou encore une marketplace de services à domicile. « Quand une idée réponds à nos critères, nous allons chercher un entrepreneur ambitieux pour la développer », poursuit Quentin Vanbever. « Nous ciblons des marchés profonds et apportons une feuille de route. Puis l’entrepreneur s’approprie le projet, il devient maître de la modélisation de l'idée. Nous pouvons bien sûr accompagner des entrepreneurs qui viennent avec leur propre idée. »

Otium Studio : un modèle pour libérer les entrepreneurs

La particularité du startup studio d’Otium : verser un salaire aux entrepreneurs dès le premier jour. « Nous voulons vraiment que les entrepreneurs se concentrent sur l’essentiel et là où ils créent de la valeur », explique Quentin Vanbever. « Nous fournissons ce salaire pour être sûr qu’il n’y ait pas de frictions à se lancer dans l’entrepreneuriat au niveau familial ou financier et ainsi maximiser l’impact. » Otium Studio permet également aux entrepreneurs de se libérer de la charge de lever des fonds. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau de compétences de la holding d’Otium notamment pour les fonctions supports, RH, légal, finance etc…

Les entrepreneurs peuvent aussi compter sur la présence de Pierre-Edouard Stérin. « Il est très impliqué. C’est un entrepreneur et il garde une appétence, un enthousiasme et une valeur qui sont extrêmement précieux pour les fondateurs. Il passe du temps avec chacun et apporte un coaching et des mises en relation très utiles », raconte Anselme Coulomb, immédiatement appuyé par son codirecteur.

Et la politique ? « Séparation complète des activités, aucun lien. »