FIELDIN, une des sociétés actuellement à l'incubateur HEC, a récemment annoncé la sortie de son service qui propose un site internet et des applications mobiles pour aider les sportifs amateurs à trouver et réserver leurs activités sportives en ligne. Tout juste après son premier tour de table et après avoir remporté le Start In Paris de Janvier et le prix du jury de l'incubateur HEC dans la catégorie meilleur potentiel 2014, elle tente de lever à nouveau 2 millions d'euros. Damien Launoy, directeur général chez FIELDIN répond aux questions de la rédaction.[hr]

Vous venez de lever, qu’avez-vous fait des fonds ?

En effet, nous avons réalisé un premier tour de levée de fonds en juin 2013, en réunissant 350 000 auprès d’un fonds d’investissement et de différents Business Angels.

Cette levée, exceptionnelle après quelques mois d’existence (nous avions seulement finalisé notre étude de marché et monté une version de démonstration), nous a donné les moyens de notre ambition : nous avons pu construire un site de qualité avec une SSII de renom, nous encadrer d’excellents spécialistes dans les domaines du marketing digital, nouer des partenariats avec des acteurs clés comme l'Equipe.fr et recruter nos premiers collaborateurs ! FIELDIN c’est désormais une équipe de 7 personnes, 150 centres de sport partenaires et pas moins de 15 sociétés qui nous accompagnent pour offrir le meilleur des services aux sportifs amateurs!

Comment va FIELDIN ?

FIELDIN se porte à merveille ! 2014 nous réserve son lot de bonnes nouvelles avec des centaines de contacts de centres sportifs souhaitant s’ouvrir à la réservation sur FIELDIN, plusieurs chaines nationales en cours de négociation et de manière générale nous préparons le marché du sport amateur à opérer sa révolution technologique.

Nous enregistrons aussi un trafic croissant des sportifs amateurs sur notre plateforme et le nombre de réservations hebdomadaires augmente déjà significativement ! Cette évolution devrait encore s’accentuer avec le lancement en mars de notre application mobile disponible sur iOS, Android et Windows Phone !

Pourquoi vouloir lever à nouveau ?

Les opportunités sont nombreuses en ce début d’année, et le marché des centres sportifs répond plus rapidement que nous aurions pu l’espérer. Nous devons donc nous développer à l’échelle nationale et répondre au potentiel de notre marché ! C’est pour répondre à cette demande que nous devons aujourd’hui accroitre nos effectifs.

La deuxième levée de fonds nous servira donc à internaliser les équipes de développement (pour nouer des partenariats beaucoup plus rapidement avec les grands acteurs du marché) et à augmenter notre force commerciale. Dans un second temps, lorsque notre maillage commercial sera significatif, nous activerons la communication "grand public" zone par zone, et cela demande également des moyens financiers.

Combien recherchez-vous ?

Nous souhaitons réunir 2 millions d'euros pour mettre en place notre développement national et devenir rapidement la référence de la réservation sportive en France puis à l’étranger. Notre positionnement est unique et nous souhaitons continuer à innover !

La question de la dilution n’est pas centrale dans notre cas : nous considérons qu’une société de service qui génère une véritable demande et réussit à fédérer les plus grands acteurs de son secteur peut tout à fait justifier d’une valorisation croissante. L’essentiel pour ne pas trop se diluer consiste à offrir des garanties solides (par une preuve de concept et des partenariats solides et long terme) et de nombreuses opportunités (nous insistons ainsi auprès des investisseurs que nous rencontrons sur la qualité et l’avancement de notre "pipe commercial" : ils réalisent ainsi que nous travaillons avec des acteurs clés et que nos premières metrics sont bonnes).

Que conseillez-vous pour la recherche de fonds ?

Je donnerais un conseil simple mais essentiel : la levée de fonds ne doit pas être un but en soi, mais bien un moyen pour atteindre des objectifs.

Aucun investisseur ne vous écoutera si vous le sollicitez pour des sommes importantes sans être capable de justifier avec précision l’utilisation des sommes et les objectifs liés.

En deux mots : 1 euro doit correspondre à une dépense et une dépense doit générer un résultat !

Ainsi, nous avons longuement travaillé à la rédaction d’un business plan détaillé, où figurent nos principaux postes de dépenses pour les prochains mois, et les conséquences opérationnelles directes de ces dépenses sur notre activité ! En effet, il est plus facile de dépenser de l’argent que d’en gagner, il faut donc montrer que l’on sait exactement où l’on va en engageant ces dépenses.

Par ailleurs, une levée de fonds ne doit pas avoir un horizon indéterminé : nous avons donc clairement expliqué que les 2 millions d'euros recherchés nous permettraient de financer notre développement sur 2 ans, de dépasser notre seuil de rentabilité fin 2015 et d’atteindre un objectif minimal de 3 000 centres sportifs partenaires et 5 millions d'euros de chiffre d’affaires.

Enfin, je conseillerai de garder à l’esprit d’être sincère et honnête dans cette phase de recherche de fonds ; un investisseur est un partenaire de long terme, et il vaut mieux montrer rapidement comment on fonctionne pour éviter les mauvaises surprises à l’avenir et être certain que l’entrepreneur et l’investisseur partagent une même vision du travail et de l’opérationnel.