La société niçoise Vulog, spécialiste des technologies d'autopartage, passe à la vitesse supérieure avec une levée de 17,5 millions d'euros. Déjà présente à l'étranger (Toronto et Vancouver), la startup posera dès le mois de septembre ses valises dans la Silicon Valley.

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Face aux nouvelles habitudes de consommation qui favorisent l'usage à la possession, le gâteau de l'autopartage ne cesse de grossir. Et Vulog l'a bien compris. Cette entreprise niçoise, créée en 2006, a développé une plateforme SaaS et un boitier connectée à installer dans le véhicule, qui permettent à tout opérateur de mobilité, tels que des loueurs de véhicules, les gestionnaires de flottes, les collectivités etc. de lancer, rapidement et simplement, leur service d’autopartage. Pour le conducteur, c'est on ne peut plus simple, un simple badge ou un smartphone permettent de déverrouiller le véhicule mis à sa disposition. Côté constructeurs automobiles, Vulog travaille avec un certain nombre d'entre eux pour intégrer directement sa technologie dans les véhicules futurs.

17,5 millions d'euros pour devenir un incontournable

Deux ans après un précédent tour de 8,4 millions d’euros mené auprès du Fonds Ecotechnologies et de l’Environmental Technologies Fund, Vulog annonce aujourd'hui une nouvelle levée de 17,5 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques et accueille à cette occasion à son capital Frog Capital (Royaume-Uni) et Inven Capital (République Tchèque). L'objectif ? Renforcer sa présence à l'international où Vulog réalise 90% de son chiffre d'affaires et où sa technologie est déjà utilisée pour de nombreux services majeurs comme Evo à Vancouver, emov à Madrid, GreenMobility à Copenhague etc. Alors que l'ambition était déjà de s'implanter en Asie lors du précédent tour, Vulog pourrait n'y mettre un pied que cette année. Pour faciliter les choses, un investisseur japonais est ainsi rentré au capital de l'entreprise, selon une information des Echos.

Au total, ce sont aujourd'hui plus de 10 millions de trajets d'aupartage qui sont facilités par la société française qui veut mettre les bouchées doubles pour renforcer sa position face à des concurrents comme l'allemand Invers et l'américain RideCell. Pour se faire, Vulog prévoit de "renforcer significativement ses équipes dans les trois prochains mois", indique la société dans un communiqué.

" Vulog va continuer à déployer de nouveaux services de mobilité partout dans le monde, qui faciliteront nos déplacements quotidiens, réduirons la pollution dans nos villes et prépareront l’arrivée des véhicules autonomes "

Grégory Ducongé, CEO de Vulog

Au-delà de permettre à différents opérateurs de répondre à de nouvelles habitudes de mobilité, Vulog participe aussi à faire de nos villes des espaces moins saturés. Selon les chiffres de l'enquête nationale sur l'autopartage menée en 2016 par l'ADEME, cette année-là, chaque voiture d’autopartage a remplacé 5 voitures particulières et libéré 4 places de stationnement (en prenant en compte les voitures dont les répondants déclarent s’être séparés grâce à l’autopartage). Madame la maire de Paris, si vous nous lisez...