Le site de financement participatif WeShareBonds boucle un deuxième fonds qui lui permettra de poursuivre ses investissements aux côtés des particuliers inscrits sur sa plateforme.

Semaine faste pour WeShareBonds ! La plateforme de coinvestissement dans les PME françaises annonce avoir bouclé un closing de 10 millions d'euros pour son deuxième fonds, "Prêtons aux PME 2018". En parallèle, elle a également levé 2 millions d'euros pour augmenter son capital et financer sa propre croissance. Une nouvelle étape dans le développement de WeShareBonds, acteur incontournable du secteur alors qu'il n'a débarqué sur le marché qu'en juin 2016. Avec 14 PME déjà financées pour un montant total de 3,5 millions d'euros, la plateforme a fait ses preuves.

Après avoir conforté sa position dans le paysage du financement participatif, WeShareBonds veut désormais passer la vitesse supérieure. "Nous sommes ce qu'on pourrait appeler une formation légère, avec une équipe de seulement une quinzaine de personnes, explique Damien Beurier, directeur général de WeShareBonds. En produisant une douzaine de millions d'euros par an, soit un million par mois, cela couvre nos frais de structure. C'est pourquoi nous prévoyons de produire l'année prochaine entre 10 et 15 millions pour atteindre la rentabilité."

Billet

Et la tendance de la plateforme à investir des tickets plus importants, "de l'ordre du demi-million d'euros", devrait l'y aider. WeShareBonds peut investir jusqu'à 1 million d'euros dans des PME qui réalisent au moins un million d'euros de chiffre d'affaires et ont bouclé au moins deux exercices fiscaux... et sont elles-mêmes rentables. Un pré-requis qui rappelle que "le financement participatif n'est qu'un complément du financement bancaire", souligne Damien Beurier. Le dirigeant en profite d'ailleurs pour préciser que WeShareBonds ne s'est "jamais positionné en compétiteur des banques".

" Le financement participatif n'est qu'un complément du financement bancaire "

Damien Beurier, directeur général de WeShareBonds

En revanche, il reconnaît que certains projets peuvent trouver plus facilement des financements via le crowdfunding qu'auprès des banques. "Nous finançons des entreprises dans tous les secteurs et pour divers objectifs (investissement dans des machines, recrutement...). Mais il y a une nette préférence du côté des entrepreneurs pour les actifs immatériels : contrairement aux banques, nous ne demandons pas de garantie sur les actifs matériels, nous sommes plus agiles et c'est cela qu'ils viennent chercher."

Grâce à l'augmentation de son capital de 2 millions d'euros, WeShareBonds va également continuer à investir dans la technologie, à l'image de weBot, le robot d'investissement que la plateforme a lancé l'été dernier afin d'aider ses membres à gérer leur portefeuille d'investissements. "Nous allons aussi en profiter pour rencontrer de potentiels apporteurs d'affaires afin de croître un maximum", explique Damien Beurier.