À travers son incubateur EDHEC Entrepreneurs, l’EDHEC accompagne déjà chaque année plus de soixante-dix startups, dont plus de la moitié se concentre sur la résolution des enjeux sociaux et environnementaux. Parmi les plus beaux succès, on retrouve des entreprises comme Yuka ou 900.care. « L’entrepreneuriat est dans les gênes de l’EDHEC. Nous sommes une association à but non lucratif, née de la volonté d’industriels du nord il y a une centaine d’années. Et aujourd’hui, notre mission est de faire en sorte que le business serve la société et les générations futures », déclare Emmanuel Métais, Directeur général de l’EDHEC Business School.

Aujourd’hui, l’École se rapproche de Ring Capital, un fonds de capital investissement engagé auprès des startups à impact, pour aller un cran plus loin et créer un fonds d’amorçage à impact, « Generations Powered by EDHEC ». Le fonds vise une taille cible de 40 millions d’euros. La communauté EDHEC s’est déjà engagée à contribuer à hauteur d’environ 20 millions d’euros. Une somme qu’elle apporte par ses diplômés, mais aussi par sa fondation, qui a bénéficié des gains de la vente de Scientific Beta en janvier 2020, un spin-off basé sur les travaux de recherche de professeurs de l’École. Les 20 millions d’euros restants devraient être apportés par les diplômés de l’École et des investisseurs institutionnels.

L'expertise de Ring Capital au service de l'EDHEC

En choisissant Ring Capital pour gérer ce fond, l’École entend mettre à profit l’expertise des équipes pour identifier, financer et accompagner les entrepreneurs. Une équipe dédiée, composée de deux investisseurs, anciens de l’EDHEC côté Ring Capital, et de trois venture partners EDHEC a été mise en place. 

« Nous avons choisi Ring Capital, car nous trouvons que c’est l’une des sociétés de gestion les plus en pointe sur l’impact. C’est aussi la société qui proposait la part la plus généreuse sur le retour du carried interest vers des projets non lucratifs », avance Emmanuel Métais. Le carried interest, autrement dit les résultats de la surperformance du fonds, seront en effet reversés à hauteur de 50% à l’association EDHEC Business School. « Tout l’argent servira à l’association, pour la recherche, l’entrepreneuriat et l’ouverture sociale à travers l’octroi de bourses d’études », commente Emmanuel Métais.

Un fonds impulsé par l’EDHEC mais ouvert à tous les entrepreneurs à impact

Au-delà des diplômés de l’Ecole, le fonds sera ouvert à tous les profils d’entrepreneurs partageant le même objectif d’impact positif sur l’économie et la société. « Nous nous sommes posé la question de quotas pour les entrepreneurs EDHEC, puis nous avons décidé de ne pas nous éloigner de notre philosophie et de nous concentrer avant tout sur l’impact. Nous ne voulons pas créer d’entre soi, nous voulons sélectionner les entrepreneurs qui adressent le mieux les grands sujets environnementaux et sociétaux. Même si bien sûr, nous aurons une proximité naturelle avec l’EDHEC et ses incubateurs », explique Nicolas Celier, co-fondateur de Ring Capital.

Au total, une quarantaine de projets devraient être financés. Ring Capital sélectionnera les projets sur leur potentiel d’innovation en matière de transition environnementale, de santé et bien-être, de consommation responsable ou encore d’équité et d’inclusion. « L’objectif est avant tout de transformer l’entrepreneuriat. La méthode “responsible by design” de l’EDHEC permet de systématiser et d’accompagner la création de startups régénératives. Par “by design”, nous entendons les startups, dont la dimension d’impact est au cœur de la proposition, présente dès le démarrage », commente Nicolas Celier. 

« Ces trente dernières années, ceux qui ont réussi sont ceux qui avaient compris que le digital était plus qu’un site internet. C’est la même chose pour l’impact. Pour les trente prochaines années, ceux qui réussiront sont ceux qui comprennent que l’impact n’est pas cosmétique, mais qu’il est au centre de la construction de nouveaux modèles », conclut Nicolas Celier.