Nouvelle avancée majeure pour Cure51 ! Après avoir levé 15 millions d'euros l'an dernier, la startup annonce un partenariat avec l'AP-HP. Cette biotech, cofondée il a trois ans par Nicolas Wolikow et Simon Istolainen avec des centres d'oncologie mondialement reconnus comme Gustave-Roussy ou Léon-Bérard en France, l'institut d'oncologie de Milan, ou l'hôpital de la Charité à Berlin, s'intéresse aux mécanismes biologiques des survivants exceptionnels de cancers agressifs. Elle cherche à identifier les patients miraculés, recueillir leurs données biologiques pour comprendre leur mécanisme de survie et développer de nouveaux médicaments contre le cancer. 

"Dans le cadre de cette collaboration, Cure51 s'engage à effectuer le séquençage des tissus tumoraux des patients de l'AP-HP et à en restituer l'intégralité des résultats aux hôpitaux qui les ont transmis", selon un communiqué. Cinq centres de l'AP-HP (La Pitié Salpêtrière, Paul-Brousse, Beaujon, Henri-Mondor et Saint-Antoine) vont ainsi donner accès aux données, tumeurs et matériel biologique de leurs survivants pour améliorer le traitement du cancer.

Une levée de 15 millions d'euros pour Cure51 l'an dernier

"En alliant données cliniques et expertise médicale, nous espérons mieux comprendre les mécanismes de résistance et améliorer les chances de survie des patients, avec l'esprit d'accélérer de manière exponentielle la vitesse à laquelle nos équipes mènent leurs recherches", déclare Louis de Mestier, oncologue à l'Hôpital Beaujon, cité dans le communiqué.

Cure51 vise à terme à "étendre cette collaboration à d'autres cancers réfractaires aux traitements, dont le glioblastome, un cancer agressif du cerveau et le cancer bronchique à petites cellules". La biotech, qui s'est alliée avec le réseau hospitalier Unicancer, veut créer une base de données mondiale de survivants du cancer. Elle a déjà identifié environ 2.000 patients survivants de cancers incurables dans une quarantaine de pays.

Pour se développer, Cure51 a réuni 15 millions d'euros en mars 2024 lors d'un tour de table mené par Sofinnova Partners.  Les fonds Hitachi Ventures GmbH et Life Extension Ventures, mais aussi Xavier Niel, le fondateur d’Iliad, et Olivier Pomel, co-fondateur de Datadog, avaient également mis au pot.