En matière de transition énergétique, le secteur immobilier a toujours été en tension entre l’ambition affichée et la réalité opérationnelle. Trop d’acteurs savent où aller, sans savoir comment. Ce flou opérationnel est aujourd’hui levé par l’IA.
L’intelligence artificielle est souvent évoquée pour ses applications futuristes. Pourtant, elle permet déjà de répondre à l’un des défis les plus concrets de notre époque : réduire l’empreinte carbone du parc immobilier existant. En effet, ce dernier représentant plus de 80% du patrimoine qui constituera la ville en 2050, l’amélioration ces performances est un levier clé dans l’atteinte de nos objectifs de décarbonation.
Grâce à l’IA, nous pouvons à présent modéliser la donnée de consommation toujours difficile à obtenir avec fiabilité, calculer des trajectoires bas carbone avec précision à l’échelle de portefeuilles complexes, définir des plans d’actions chiffrés et réalistes — sans attendre des mois ni mobiliser des équipes pléthoriques – avant de pouvoir les piloter dans le temps pour les adapter en temps réel au contexte opérationnel.
Chez N’CO Conseil, nous accompagnons depuis des années les acteurs immobiliers dans leurs stratégies de transition. Ce que nous observons, c’est un besoin croissant de solutions capables de passer à l’échelle. La réalité du changement climatique, la réglementation (Décret Tertiaire, Taxonomie, Article 29 LEC, etc.) et les standards de marché (CRREM, label ISR, etc.) imposent une transformation rapide. Mais les outils classiques ne suffisent plus : ils sont lents, coûteux, difficilement généralisables.
Le recours à l’intelligence artificielle permet désormais de dépasser ce plafond de verre. Grâce à un modèle d’IA entraîné sur des millions de bâtiments, il devient possible de construire des scénarios de décarbonation adaptés, chiffrés et fiables, en quelques jours. Cette approche ne remplace pas l’expertise humaine ; elle l’augmente. Le rôle du conseil reste essentiel pour cadrer les priorités, arbitrer les possibilités, piloter la mise en œuvre et coordonner les parties prenantes. C’est l’alliance du logiciel et du terrain, de la donnée et du projet.
Cette méthode a déjà été testée sur des actifs très variés – hôtels, immeubles tertiaires, résidentiels – à Paris, en régions et même à Bruxelles en Belgique. Les résultats sont sans appel : des données reconstituées avec une précision équivalente (voire supérieure) à un audit classique, pour un coût jusqu’à dix fois inférieur, et un passage à l’action accéléré.
Alors que l’immobilier traverse une période de réévaluation profonde, cette capacité à projeter et à démontrer une stratégie carbone robuste devient un actif stratégique. Elle pèse sur la valeur verte des biens, sur leur liquidité future, et sur leur capacité à répondre aux exigences des investisseurs.
Il ne s’agit plus de faire un “diagnostic énergétique de plus”. Il s’agit de transformer une contrainte (notamment réglementaire) en un levier de décision stratégique — rapide, lisible, budgété. C’est exactement ce que permet aujourd’hui l’IA, lorsqu’elle est bien intégrée dans les logiques de conseil et de pilotage.
La transition bas carbone ne sera ni linéaire, ni spontanée. Mais elle peut être rendue possible, industrialisable, et donc généralisable. C’est ce que nous avons choisi de démontrer.