Homa Games a réussi à s’imposer en quelques mois comme un sérieux concurrent pour le jeune studio Voodoo – qui a levé 266 millions d’euros en août 2021, après avoir reçu le soutien de GBL et de Tencent. Alors que la startup a bouclé une levée de fonds de 12,5 millions d’euros pas plus tard qu’en février, elle réitère en annonçant ce lundi 11 octobre une série A de 50 millions de dollars (soit 43 millions d’euros) auprès de Northzone, Singular, Headline et Eurazeo. Le spécialiste du jeu vidéo mobile, qui assure mettre un point d’honneur à accompagner les développeurs indépendants, revendique quelque 500 millions de téléchargements sur les différents magasins d’applications grâce à ses titres phares « Nerf Epic Pranks! » , « Tower Color » , « Sky Roller » , « Craft Island » ou encore « Border Control » . Il ambitionne, avec ces nouveaux fonds, de « recruter une centaine de salariés » et réaliser « plusieurs acquisitions » .
Le co-fondateur de Homa Games, Daniel Nathan, a affirmé à nos confrères de Sifted qu’il n’avait pas de velléité particulière en matière de levée de fonds après celle annoncée en début d’année. Toutefois l’approche de Northzone, qui réalise ici son premier investissement en France, l’a séduit : ce fonds dispose d’entrées importantes au sein de l’écosystème tech européen et est notamment parvenu à mener sans encombre plusieurs sociétés de son portefeuille jusqu’à l’introduction en Bourse – il a embarqué pour ce tour de table certains des fondateurs du développeur d’applications mobiles britannique King ainsi que du service de streaming musical suédois Spotify, deux de ses entreprises les plus emblématiques. Une expérience toute indiquée pour accompagner une entreprise en hypercroissance comme Homa Games, qui rejoint des entreprises telles que Kili Technology ou Sorare dans la liste des startups levant des fonds plusieurs fois par an.