Et de six ! Avec son acquisition de la startup Basile, experte du recrutement par cooptation, HelloWork avale une sixième jeune pousse pour élargir son activité. En effet, dans une logique continue de croissance externe depuis 2014, l’entreprise cherche à compléter son offre de services progressivement. Un chantier que la spécialiste de l’emploi, de la formation et du recrutement n’a pas peur de mener de front avec une autre grosse étape, puisque la société a aussi récemment changé d’identité, en passant de RegionsJob à HelloWork.
Si, ponctuellement, l’entreprise avait déjà acheté deux startups : le logiciel de recrutement multi-diffusion Talentplug en 2014 et l’outil de gestion de recrutements Talent Detection en 2016, c’est en 2018 que HelloWork a formalisé et dessiné les contours de sa stratégie de croissance externe. Soutenue par le groupe de presse Le Télégramme, son actionnaire, l’entreprise s’est vue débloquer une enveloppe de 30 millions d’euros pour mener différents rachats.
JobiJoba, Diplomeo, Seekube et Basile
« Dès ce moment-là, notre activité ne se limitait plus à l’emploi en région, nous voulions résonner plus largement, se souvient David Beaurepaire, directeur délégué de Hellowork. Pour chaque outil que nous voulions intégrer à nos services, on se demandait s’il valait mieux investir en organique, sur les technologies en interne, ou s’il était préférable de racheter une autre société. Nous tranchons généralement sur un critère de temporalité : est-ce que ça ira plus vite de développer la solution avec nos équipes en interne ou d’effectuer une acquisition ? »
Basée à Rennes, l’entreprise de 430 salariés a depuis opéré les rachats suivants :
- JobiJoba, en 2018 : avec cette opération, HelloWork se targue d’avoir pu faire d’une pierre trois coups. « Cette entreprise propose à la fois un agrégateur d’offres d’emplois dans 13 pays, une solution de matching de CV qui compte des grands groupes comme Axa ou Carrefour en clients avec CV Catcher, et une activité en marque blanche de mise en avant des emplois pour les collectivités territoriales, rappelle David Beaurepaire. C’est à partir de cette acquisition que nous avons opéré de façon mécanique avec un rachat structurant par an en moyenne » ;
- Diplomeo, en 2019 : ce rachat a permis à HelloWork de mettre un pied dans le secteur de l’orientation et de la formation initiale ;
- Seekube, en 2021 : après une pause en 2020 pour se concentrer sur la gestion de la crise de Covid-19, HelloWork relance sa stratégie de croissance externe en absorbant Seekube, experte de l’organisation d’événements de rencontres entre candidats et entreprises, en présentiel ou à distance ;
- Basile, en 2022 : en s’offrant cette solution de recrutement par cooptation, David Beaurepaire affirme que HelloWork ajoute une solide corde à son arc en « créant des politiques de cooptation plus efficientes et absolument nécessaires, dans ce contexte de pénurie de compétences et de guerre des talents ».